Réunis en sommet extraordinaire le dimanche 7 novembre 2021, à Accra, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ont réitéré leurs décisions contre la Guinée concernant la durée de la transition, et la libération “immédiate et sans condition» de l’ancien président Alpha Condé. Invité chez nos confrères de FIM FM, Dr Dansa Kourouma s’est prononcé sur ces décisions.
Pour le président du Conseil national des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), ce qui sort de l’ordinaire dans les décisions de l’institution sous régionale, c’est le fait de donner 18 mois au Mali pour l’organisation des élections et que ce pays, dit-il : «ne parvient pas à le faire dans cet intervalle, et qu’on donne 6 mois à la Guinée. Je trouve ça totalement déséquilibré et d’ailleurs même désarticulé, quand on tient compte des réalités des deux pays», a-t-il exprimé.
Dansa Kourouma estime qu’il est ‘’fondamentale’’ que la CEDEAO « doit revoir ses copies». Il annonce qu’ils sont en train de faire du lobbying, pour que la charte qui constitue la CEDEAO soit révisée afin qu’elle cesse de fonctionner comme « un syndicat des chefs d’États, c’est fondamental…»
Pour le cas de l’ancien président Alpha Condé, Dr Dansa Kourouma trouve que c’est tout à fait normal que la CEDEAO demande sa libération, car, soutient-il :« La liberté du président Alpha Condé doit être une préoccupation de ses pairs de la sous-région. C’est tout à fait normal.»